OPERA DE LYON 2012-2013: LA PROCHAINE SAISON

La prochaine saison de l’Opéra de Lyon a été présentée vendredi 9 mars, avant la première de Parsifal, par Serge Dorny.
Après la très lourde saison 2011-2012, (Puccini Plus, Parsifal, Carmen, Le Rossignol et le Nez, notamment) la saison suivante marque toujours une grande ambition, avec des œuvres passionnantes et souvent rarement jouées. .
La ligne très clairement affichée par Lyon de choix de mises en scène et d’approches modernes est confirmée notamment par l’ouverture de saison, un MACBETH de Verdi dirigé par Kazushi Ono (il l’ a déjà dirigé à la Scala) et une mise en scène de Ivo van Hove qui fera de Macbeth notre contemporain. L’appel à Ivo Van Hove, l’un des metteurs en scène européens les plus radicaux sera sans doute très discuté. (Voir mon compte rendu de son Misanthrope, de Molière, qui va être représenté fin mars aux ateliers Berthier à Paris (Odéon)). Il sera chanté notamment par le baryton Evez Abdullah et  la soprano Iano Tamar. Ce Macbeth répond à la thématique générale de l’année, dédiée au pouvoir, aux tensions de la société et du monde.(Octobre 2012)
Tensions religieuses, avec le MESSIE de Haendel, dirigé par Laurence Cummings et mise en scène par la grande Deborah Warner avec notamment Andrew Kennedy et Catherine Wyn-Rogers.(Décembre 2012)
Tensions entre l’homme et l’animal avec LA PETITE RENARDE RUSEE, de Janaček dans la mise en scène de André Engel et Nicky Rieti, qu’on a aussi vu à l’Opéra Bastille, qui est un spectacle produit par l’Opéra de Lyon, dirigé par l’excellent Tomáš Hanus, avec Jeannette Fischer (Janvier Février 2013).
Un des moments importants de la saison sera la présentation de L’EMPEREUR D’ATLANTIS de Ullman au théâtre de la Croix Rousse, dirigé par Jean-Michaël Lavoie et mise en scène par Richard Brunel. Cette œuvre composée au camp de Theresienstadt et jamais jouée jusqu’en 1975 est une des grandes oubliées du XXème siècle, dans une musique qui prolonge bien les opéras présentés dans le festival Puccini PLUS cette année avec ses échos de Weill, Hindemith ou le jazz. (Février 2013)

CAPRICCIO, de Richard Strauss, dans une belle distribution (Emily Magee) et dirigée par Bernard Kontarsky sera présentée en mai 2013 dans une mise en scène de David Marton. Voilà une oeuvre très peu présentée en France, qui est centrée sur les tensions entre parole et musique dans l’opéra. Cette œuvre écrite pendant la deuxième guerre mondiale, souligne les grands principes de la culture allemande, en contrepoint de la barbarie nazie.

LA FLÛTE ENCHANTÉE de Mozart conclura la saison avec la participation des jeunes du studio de l’opéra de Lyon. Elle sera dirigée par Stefano Montanari, connu du public lyonnais puisqu’il a dirigé le Festival Mozart, et mise en scène par Pierrick Sorin (juin et juillet 2013).

La saison prochaine, en mars et avril 2013, le FESTIVAL portera sur les tensions entre justice et injustice, quatre œuvres sont affichées, avec tout d’abord
Une création , à partir de Claude Gueux de Victor Hugo, CLAUDE, de Thierry ESCAICH, dirigée par Jérémie RHORER, sur un livret de Robert BADINTER et dans une mise en scène d’Olivier PY
– FIDELIO
, de Beethoven, avec Nikolai Schukoff dans Florestan (Leonore n’est pas encore connue) dans une mise en scène du vidéaste Gary Hill (l’un des grands de l’art vidéo avec Bill Viola) et dirigé par Kazushi Ono.
Et en une soirée, dirigée également par Kazushi Ono et mise en scène d’Alex OLLÉ (La Fura dels Baus)
IL PRIGIONIERO de Luigi Dallapiccola, avec Magdalena Maria Hofmann et martin Winkler (qu’on a vus dans le Festival Puccini PLUS cette année)
ERWARTUNG de Schönberg, avec Magdalena Maria Hofmann

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Une réflexion sur « OPERA DE LYON 2012-2013: LA PROCHAINE SAISON »

  1. Après de nombreuses années d’absence, Je suis revenu cet année à l’opéra de lyon attiré par le programme Puccini, et Zemlinsky etc…très bien mis en scène, bonne direction d’orchestre, bons solistes, parfait…
    Mais que dire de Parsifal, déception est faible, colère est plus juste: bien que j’ai fait 60 klms pour y assister, je suis parti après le 1°acte n’en pouvant plus. J’ai assisté à de nombreux opéras dans ma vie, dont beaucoup à l’opéra de Vienne ou j’ai résidé, et ceci a été ma pire expérience en la matière, et la première fois que je pars avant la fin…
    Une mis en scène minable et prétentieuse plus près de la déviance psychiatrique que de Parsifal. Une version de concert eu été préférable à ce néant.
    Toutefois le pire vient de la direction d’orchestre, le chef traitant la partition comme une modeste musique de ballet, en accompagnement des solistes; la scène de la découverte du Graal étant musicalement méconnaissables, les choeurs hors scènes mal maîtrisés au plan sonore, pas de souffle, rien : emmerdant!!
    C’est dommage car les solistes sont bons, et tiennent fort bien leur rôle de même que le choeur sur scène. L’orchestre n’est pas en cause, mais le chef oui! Je connais bien l’oeuvre et j’ai encore dans l’oreille la remarquable interprétation d’il y a 35 ans avec Erlo et Guschlbauer. Je l’ai également vu à Vienne et j’en ai un dvd et divers cd.
    J’avais prévu d’écouter avec des membres de ma famille, le concert d’Ouvertures de Wagner avec le même chef, je n’irai pas, et je déconseillerai vivement à mon entourage d’y aller : Cet homme ne comprend manifestement pas la musique allemande, et j’éviterai désormais ce qu’il dirige. Sa discographie est d’ailleurs assez modeste et avec des oeuvres de seconde zone, hormis une 2° de Mahler qui n’a pas défrayé le chronique et une intégrale des concertos de piano de Bartok…

    Vous semblez privilégier des mises en scène radicales par principe, par pur plaisir de saccager les oeuvres du répertoire; vous feriez mieux de prendre l’avis de vos spectateurs, sachant que de plus en plus de gens en Europe ne vont plus à l’opéra du fait de ces mises en scène outrancières qui n’apportent rien.
    Il serait préférable de jouer les nombreux opéras du XX° siècle qu’on n’entend jamais, de Schreker, Zemlinsky, Korngold, Berg etc… et même Strauss, oeuvres dans lesquels les metteurs en scène pourrait véritablement innover sans détruire le répertoire!!
    Malheureusement, les Directions d’opéra sont entre les mains de quelques soixante huitard attardés qui pensent que choquer le bourgeois remplace le génie manifestement bien rare de nos jours dans le domaine de la mise en scène d’opéra, alors qu’il y a des choses remarquables dans le Cinéma!
    Je suppose que mon commentaire vous laissera de marbre, mais si vous ne tenez pas compte de l’avis des spectateurs, dans 15 ans la plupart des opéras fermeront dans le monde, car c’est devenu une question de fond, et un sujet d’actualité chez les spectateurs Européens. A quand une rebellion généralisée contre ces mises en scène…
    G.Passot

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