QUELQUES MOTS AVANT le FAUST de l’OPÉRA-BASTILLE

Je verrai cette production dans quelques semaines. J’ai dit mon regret de la disparition de la version Lavelli, qui était devenue, comme Le Nozze di Figaro de Strehler, une production “identitaire” de l’Opéra de Paris. Mais Nicolas Joel n’y est pour rien…les décors vieillissent et ils ont eu raison de cette grande référence de la mise en scène. Martinoty est un metteur en scène sérieux, et solide, à qui l’on doit des productions intéressantes (les Mozart à Vienne en ce moment, par exemple). Donc j’attends au moins la production (après les grèves) avec confiance. (Note post première: l’accueil totalement négatif de la critique et les doutes d’amis venus voir le spectacle me font craindre maintenant la production: j’y serai le 16, on verra bien , en espérant que les machinistes pensent à moi…)
Version de concert à la première de Faust, ce soir, ce qui rappelle la précédente mise en scène (Lavelli), dont les débuts ont commencé par une grève, le Faust fut tout de même scénique, avec mise en scène, mais sans décors, sur le plateau nu de l’opéra Garnier sous un calicot de la CGT, et un Gedda pouffant lorsqu’il ouvrit la bouche pour prononcer la première parole du livret “Rien”…La longue carrière de ce Faust commença donc par un grand éclat de rire du public.
On attendait avec curiosité le retour d’Alain Lombard à l’Opéra de Paris, ce sera pour plus tard. On connaît quand même bien  son Faust, et il aurait été sans doute juste que ce chef qui a marqué (en bien et en mal)  Strasbourg et plus récemment de Bordeaux, fît son retour à Paris après 20 ans d’absence. Je l’ai pour ma part apprécié modérément (il fit partie de la Troïka qui accueillit Massimo Bogianckino à Paris avec tant d’inélégance), je l’ai toujours trouvé un peu excessif de comportement et pas toujours vraiment intéressant dans ses interprétations, notamment du répertoire non français (j’ai un souvenir assez pénible d’un Simon Boccanegra à Gênes…). Par ailleurs, ses passages à Strasbourg et à Bordeaux, pour flamboyants qu’ils fussent, ont laissé derrière eux des ruines fumantes…Je vois donc arriver Altinoglu, qui est un très bon chef, avec une certaine satisfaction.
Quant à Roberto Alagna, c’est incontestablement un grand artiste, après Paolo il Bello, il chante Faust, autre style, autre défi. C’est pour lui que le public viendra, et donc Lombard se sacrifie (ou on sacrifie Lombard…) à cet autel.  Je sais enfin d’avance  qu’Inva Mula l’ennuyeuse n’effacera pas de mes souvenirs la Marguerite de Mirella Freni dans sa camisole chantant “Anges purs, anges radieux”…moment impérissable.
Donc toute cette affaire Faust est un grand non-événement, qui va créer un peu de tohu-bohu dans une maison qui a bien besoin en ce moment d’un peu de mouvement.

PS: Yannick Nézet-Séguin dirige Faust au Metropolitan Opera (avec Jonas Kaufmann…mais aussi hélas avec Marina Poplavskaia) et le 10 décembre, vous pourrez assister en direct à la représentation à 19h dans votre cinéma favori. A ne pas manquer.

2 réflexions sur « QUELQUES MOTS AVANT le FAUST de l’OPÉRA-BASTILLE »

  1. Madame, Monsieur,
    Je ne sui pas passéiste, loin de là
    J’ai certainement moins fréquent”é que vous les scènes
    Mais pour autant:
    Jamais je n’ai vu aussi mauvais spectacle:
    Inva Mulla, doit faire autre chose que de l’opéra, zéro
    R. Alagna , suffisant, bien chant” mis sans plus
    Gay, très bien, dans la lignée de J Van Dam
    A Noldus, bien
    R. Corraza , très, très bien, le public qui n”y comprends ne l’a pas plus applauid qu’un figurant , très regrettable
    “Vlantin”, bof

    le clou de la soirée, là où va notre argent de contribuable, scandaleux:
    des décors inutiles, sans aucun sens, les lumières ratées car allant de pair
    à siffler, manquées les tomates.
    mise en scène, navrante,des clichés digne de l’école primaire
    la direction musicale très faible, manque d’énergie, dommage qu’un Plasson ou SOkiev ou LOmbard ne fussent pas à la baguette, mais voila on dépense beaucoup d’argent pour faire de mauvaises affiches avec Alagna qui en fait trop et coûte
    IL est regrettable qu’à l’heure de la transparence, de la très grave crise économique que nous traversons qUE L’ON NE PRENNE PAS EN COMPTE TOUT CELA.
    Le public , composé e beaucoup de touristes, dans son ensemble va à l’opéra Bastille, pour voir mais grand nombre d’auditeurs n’ont pas grande connaissance de l’opéra.
    Le dernier Faust donné fut remarquable
    Npus ne vivons que l’heure des stars mais pas de la qualité
    voyez en Allemagne, aux US , c’est plus réfléchi….
    Une soirée qui donna la migraine
    bonne journée

  2. Je vous trouve tous bien sévères! J’ai vu Faust hier sur FR et j’ai été enchantée. La mise en scène est très forte. Gay était très bien, Alagna aussi et j’ai aussi beaucoup aimé Inva Mulla.
    Oui, je ne connais rien à l’Opéra, et j’ai certainement vu moins de spectacles que vous et je ne connais pas la référence, la mise en scène de Lavelli. Vous qui êtes connaisseurs, vous avez détesté ce spectacle, moi, simple touriste comme vous dites, j’ai beaucoup aimé. Cet Opéra est de l’art populaire, vous êtes trop savants pour l’apprécier

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