A PROPOS DE CE BLOG


Après bien des hésitations, j’ai décidé de me lancer dans l’aventure du blog, pensant que mon expérience des salles d’opéra et de concert, mais aussi quelquefois de théâtre, pouvait intéresser. Tout a commencé en regardant les retransmissions d’Aix en Provence à la télévision dans les années 1960, puis ce fut l’entrée à l’Opéra en 1973, puis Claudio Abbado en 1976, puis Bayreuth en 1977. Depuis lors, le Festival de Bayreuth et Claudio Abbado sont les deux pôles de mon monde musical et Chéreau mon premier choc théâtral.

En écrivant ces lignes, je pense aux amitiés que j’ai tissées dans le monde des mélomanes,  à l’occasion de tel ou tel spectacle, aux discussions passionnantes pendant les longs moments d’attente dans les queues, devant les théâtres, aux artistes disparus qui ont fait mon bonheur et ma vie, Rolf Liebermann, Karl Böhm, Leonard Bernstein, Sir Georg Solti, Giorgio Strehler, Carlos Kleiber, Hildegard Behrens, Birgit Nilsson, Leonie Rysanek, ceux partis récemment, Patrice Chéreau, Claudio Abbado et à une amie regrettée, Regina Resnik.

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27 réflexions sur « A PROPOS DE CE BLOG »

  1. je suis un lecteur assidu de votre blog; j’en apprécie la compétence, la mesure et l’étendue.
    et puis voilà, déception … après lecture de votre avis sur la traviata d’aix avec madame dessay je vous trouve en fragant délit de conformisme absolu et je vous avoue mon incompréhension. Jusqu’où ira « l’exception culturelle française »…!
    madame dessay n’a plus les qualités ni la technique pour chanter le rôle de violetta, le ténor est insipide, bon ! alors que voit-on ? on prépare une représentation « sur mesure » ou encore « hors norme »..mais où se situe-t-on ? verdi a écrit un opéra avec son talent, son esprit mais aussi des règles et des contraintes; il ne s’agit ni d’une comédie musicale ni d’une pièce de théatre, mais d’un opéra lyrique, oeuvre d’un compositeur génial. Pouvez-vous imaginer un tableau de rembrandt simplifié et mis « au gout du jour ? » ou encore une sonate de beethoven mise hors normes pour descendre au niveau d’un pianiste moyen ?
    je suis triste de ce laisser-aller, de ce nivellement dans la médiocrité. Mais peut-être est-ce un reflet de l’air du temps; c’est bien dommage.
    je suis donc surpris de votre analyse de cette soirée et je n’arrive pas à imaginer l’accueil de ce type de représentation à la scala où resonnent encore les voix les plus divines.

    1. Bonjour
      Inutile de se demander quel accueil serait réservé à une Traviata de ce type à la Scala. Il est évident que Natalie Dessay n’y serait pas bien reçue, ni le ténor, ni peut-être Tézier. Il est évident aussi que la mise en scène de Jean-François Sivadier serait contestée, mais tous les amis italiens présents en ont reconnu les qualités. Il reste que la dernière Traviata de la Scala, si elle a révélé Alagna au monde (en 1990) et une Traviata fugace, Tiziana Fabbricini, qui s’est brulée depuis, mais qui fut l’espace de quelques soirs, tout à fait étonnante, ne brille plus par des distributions d’exception depuis les dernières reprises, et elle n’a jamais brillé par la mise en scène. Les débats sur les mises en scène sont de toute manière infinis; pour ma part celle que j’ai préféré de toutes celles que j’ai vues est la production de Klaus Michael Grüber, qui fit un épouvantable scandale au Châtelet lorsqu’elle fut présentée (direction Antonio Pappano, alors inconnu) et celle de Marthaler à l’Opéra Garnier, pour son parti pris résolu de métaphore (Traviata=Edith Piaf) , avec une Christine Schäfer étonnante de justesse et un bouleversant Jonas Kaufmann en avatar de Theo Sarapo. Il reste que pour les représentations aixoises, je soutiens que l’approche de Jean-François Sivadier, en soi est cohérente et souvent juste.

    2. @ Philippe Grenier,

      Votre point de vue est bien-sûr légitime.
      Mais l’appréciation d’une représentation dépend de ce que l’on y cherche.
      Si vous recherchez une interprétation comme Verdi l’entendait, comme semble l’indiquer votre commentaire sur Rembrandt, vous ne la trouverez jamais et vous risqueriez même d’être déçu.

      Si l’on attend en revanche d’être ému et touché, cette représentation, pour moi, est exemplaire. Dessay y est bouleversante, et c’est la plus émouvante de toutes les Traviata que j’ai vues. Le sujet, les relations de pouvoir, de force, d’amour entre les personnages n’y ont jamais été mieux mis en lumière.

      Un point sur Rembrandt: il y a une différence fondamentale entre un opéra et un tableau. Quand ce dernier est donné aux yeux du public, il l’est à jamais, inchangé et inchangeable.
      Un opéra est une oeuvre faite pour être interprétée, et ce mot veut aussi dire que le metteur en scène et les chanteurs vont nous « passer » l’oeuvre pour qu’elle nous touche avec notre esprit, nos yeux et nos oreilles d’aujourd’hui.
      Wagner par exemple appelait ses descendants à la différence et à l’innovation.

      Dommage que celles de cette Traviata n’aient su vous toucher.

  2. Bonjour,

    Je souhaiterai vous contacter autrement que sur ce commentaire public. Pouvez vous me transmettre votre adresse mail ou même postale ?

    Vous trouverez mon adresse mail dans le formulaire ci-dessus.

    Bien à vous,

    Maxime

  3. Bonjour cher Wanderer,

    Lecteurs assidus de vos articles et admiratifs de votre rhétorique, et de votre plume en général, nous souhaiterions, si cela vous agrée, vous inviter au cercle Richard Wagner de Toulouse…ou, dans l’idéal, connaître votre email.

    En vous remerciant,

    Daniel

  4. Serait-il possible de vous joindre autrement que par ce moyen, trop public à mes yeux, du moins dans un premier temps ?
    Lecteur régulier de votre blog depuis des années, j’ai toujours hésité à vous contacter, craignant une confusion que je vous expliquerai en privé.
    Avec tous mes remerciements pour votre attention, sachant que vous avez mon adresse mail via de message,
    et mes plus sincère félicitations pour la qualité de vos chroniques !
    Christian

  5. wanderer,

    je partage votre enthousiasme au sujet du ring de munich !

    je pense que nous ne sommes pas assisloin l un de l autre… demon cote j y zi rencontre un professeur de musique du king college de londres (mon voisin) je serais ravi de nous retrouver l espace d un entracte si celavous dit !

    tpf

  6. je découvre votre blog avec joie. Bien moins « technicienne » que vous sur les performances vocales, j’aime l’opéra pour le spectacle (et aussi pour l’émotion des voix, bien évidemment). Déjeantées comme les productions de la Fura del Baus, clean/zen comme celles de Wilson, ou provocatives comme le furent celles de Sellars à ses débuts. Et ne pouvant courir, pour le moment, les operas du monde, j’avoue prendre plaisir aux transmissions du Met en direct, à celles d’Arte ou des deux Mezzos. Alors parlez nous aussi de nouvelles créations, des jeunes compositeurs ou chanteurs, des interactions entre opera et autres medias artistiques, des maisons lointaines …

  7. Je lis votre blog avec plaisir depuis longtemps, j’ai été particulièrement émue de découvrir que nous étions à la même représentation de la « Forza del destino » à Munich le 5 janvier…. je n’aurais pas dit aussi bien que vous, l’émotion incroyable créée par des chanteurs et acteurs hors norme que sont Anya Harteros, Jonas Kaufmann (que j’avais déjà vu et entendu plusieurs fois) et Ludovic Tézier (pareil). Merci pour vos avis, souvent si avisés. Au plaisir de vous lire et sans doute, de vous croiser à nouveau….

  8. J’ai vu Manon Lescaut, quant à moi, le 24 juin (au ROH pas au cinéma…). Puis le 3 juillet au cinéma. Avec le recul et la comparaison des deux (la vision n’est pas exactement la même évidemment, ce Manon Lescaut-là ayant été mis en scène pour être filmé me semble t-il), et après avoir lu des critiques fort contradictoires sur le sujet (le site FB de JK a été l’objet d’une vaste discussion multilingues et fort intéressante), je dirai (prudemment) que je trouve que Jonas Kaufmann y est surprenant mais convainquant. Il ne donne pas autant de nuances que d’habitude à son personnage (autant d’éléments contradictoires), il passe de l’étudiant en dehors du monde (qui lit l’Etranger), « victime » d’un coup de foudre fatal directement à l’homme en colère qu’il ne cessera d’être jusqu’à la fin désespérée. Il ne prend pas de temps de ralentissement, de temps de « beau » chant et ne nous donne pas ses habituelles montées en puissance irrésistibles pour se cantonner dans un registre violent… c’est un choix (lié à la mise en scène comme à la direction Pappano), mais c’est aussi un choix personnel qu’il explique par le manque de nuances et de temps de respiration de l’opéra de Puccini par rapport à celui de Massenet. C’est troublant, mais, personnellement, j’ai été bouleversée. Je partage vos autres remarques globalement.

  9. Bonsoir,
    Je viens d’assister à l’opéra de Toulon à une merveilleuse représentation d’Anna Boléna, avec Ermonela Jaho (magnifique) mais aussi de très bons chanteurs inconnus de moi, ce qui n’a rien d’étonnant ; je ne suis qu’amatrice. Après chaque opéra, je cherche à me renseigner sur ces chanteurs découverts, c’est ainsi que je suis entrée chez vous. C’est le nom « Wanderer » qui m’y a invitée. Le Wanderer c’est Wotan, mais c’est aussi Schubert (das Wandern ist des Muller’s Lust). A Toulon, ce soir, j’ai découvert Ismael Jordi et Kate Aldrich. Quel bonheur! A bientôt!

  10. Bonjour
    Mais où avez – vous été chercher cette histoire de Calmat patinant sur la musique du Cid ? Je me souviens comme vous de la triple boucle piquée de Calmat, qui ne la réussissait jamais en compétition et qui chutait ! Ma mère me réveillait pour regarder la retransmission télévisée en direct la nuit quand elle craignait que le décalage horaire ne me fasse veiller et rater le lycée le lendemain. Et donc je suis très épaté qu’après toutes ces années la musique accompagnant la prestation de ce formidable champion vous soit restée dans l’oreille , et dans la tête , pour vous permettre de l’identifier . Je vais aller vérifier sur le site de l’INA les archives de l’ORTF montrant Calmat ….

  11. Estimated Wanderer,
    I have been following your blog for some time, your articles make me think about the operas and concerts and develop my understanding. I would really be delighted to contact you personally. I follow you in twitter and saw that you are attending the Boston Symphony concert in Lucerne, just as I am.

    I am sorry not to be able to address you in French, I am able to read it but not to speak it. Forse in italiano? Or in Spanish… I am from Spain and write in the « Una noche en la ópera » forum under the name… Wanderer lol

    Thank you very much,
    Antonio

  12. Bonsoir,
    j’écris un mémoire de recherche sur Rienzi, der letzte der Tribunen de Wagner, et souhaiterais citer votre article au sujet de la « première » à Bayreuth en 2013. Serait-il possible de savoir qui vous êtes s’il-vous-plaît ?
    Par avance, je vous remercie.
    Cordialement,
    Mathilde Pajot, étudiante à l’université Rennes 2 en master 2 de littérature allemande

  13. cher et très estimé Wanderer, j’ai lu avec beaucoup de retard (suite à une diffusion
    sur Unitel-Classica) votre papier extatique sur le concert d’Abbado à Berlin en 2011 (ou 2012?), avec Anne-Sophie van Otter et Jonas Kaufmann, Le Chant de la Terre de
    Mahler. Sublime,en effet! A l’époque, vous laissiez entendre qu’un DVD ou un CD allaient suivre. A ma connaissance ce n’est pas le cas…Faut-il définivement enterrer cet espoir? Si vous avez des tuyaux là-dessus, vous qui en avez tant, glissez-les moi!
    Je vous lis toujours avec joie. cordialement, sylvie de nussac

    1. Chère Madame
      Merci de votre commentaire. Le concert était celui du 18 mai 2011,pour le centenaire de la mort de Gustav Mahler. En effet un enregistrement était prévu, mais finalement la Deutsche Grammophon pour des raisons obscures a préféré enregistrer « Das Lied von der Erde » la saison suivante avec les mêmes solistes mais sous la direction de Sir Simon Rattle.
      Il reste que « Das Lied von der Erde » d’Abbado est archivé et que la vidéo existe, ce serait bien étrange qu’à un moment ou un autre l’enregistrement ne sorte pas sur le marché, à la faveur d’éditions ou rééditions « hommage » à Abbado. Patience et longueur de temps…
      Merci pour votre gentillesse à l’égard de ce blog
      Bien à vous

      Guy (Le Wanderer)

  14. Cher Wanderer,

    Merci pour votre blog que je suis très régulièrement. Parmi les recensions que vous avez faites au cours des dernières années, j’ai particulièrement apprécié vos papiers sur le Parsifal de Herheim, les Dialogues de Py et Honoré et surtout sur la Frau ohne Schatten de Warlikowski (vos deux papiers), spectacle dont j’attends avec impatience la reprise.

    Je voudrais simplement vous signaler que j’ai assisté jeudi soir à Wiesbaden à la première de Elektra mis en scène (magnifiquement) par Rebecca Horn avec Catherine Foster en grande forme. Très grande émotion.

    Bien à vous,

    PF.

  15. je suis votre blog tous les jours
    c’est un enchantement ,ce blog me permet de comprendre mieux certaines oeuvres
    j’ai adoré en salle ou en télé ou aussi au cinéma, ce que vous aimez et décrivez très bien
    vous analysez d’une manière merveilleuse cet artiste incroyable qu’est
    Jonas Kaufmann
    et C ABBADO
    j’ai travaillé 43 ans dans le disque (reseau commercial

  16. Bonjour à vous,
    Un grand merci pour votre blog. Je l’ai découvert par hasard et il ne se passe pas un jour sans que je ne vous lise!
    Merci pour la finesse de vos analyses et l’éclairage que vous apportez aux oeuvres et à leurs interprètes. Même si ma sensibilité me porte quelques fois à des jugements différents des vôtres, j’apprécie beaucoup vos articles qui m’ont permis de découvrir des opéras ou chanteurs, et d’élargir mes choix.
    Mes salutations au Wanderer

  17. I never read so great review as your article about Jean d´Arc. So much ideas, mottos, beautitul language, words pictures….My sincerly congratulation. Pavol

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