THÉÂTRE À LA COMÉDIE DE VALENCE le 12 JANVIER 2012: MEINE FAIRE DAME, Ms en scène Christoph MARTHALER


@Judith Schlosser, Theater Basel

On ne rate pas une mise en scène de Christoph Marthaler. Et merci à la Comédie de Valence d’accueillir pour deux soirs cette variation sur le musical « My fair Lady » de F.Loewe.
Rappelons la genèse de ce spectacle. En 2010, le Theater Basel (qui est l’un des théâtre les plus appréciés, les plus ouverts et les plus inventifs de l’aire germanophone, récompensé par le label prestigieux de « Opéra de l’année » en 2009 par le mensuel berlinois « Opernwelt ») affiche une nouvelle production de « My fair Lady » dans une mise en scène de Tom Ryser, un spécialiste du genre en décembre 2010.
Parallèlement, Christoph Marthaler, très lié au Théâtre de Bâle, propose dans la petite salle d’un ensemble qui en possède trois, une variation sur My fair Lady, Meine Faire Dame, un spectacle à la fois poétique et désopilant, une rêverie sur le théâtre, le langage, la scène, la musique que Richard Brunel a réussi à présenter dans cette saison au chanceux public valentinois.

@Judith Schlosser, Theater Basel

Le titre n’en est pas « Meine Faire Dame », mais « Meine Faire Dame, ein Sprachlabor » (Un laboratoire de langues) et le décor comme d’habitude hyperréaliste de Anna Viebrock est un laboratoire de langue, avec à droite un espace très années 60-70 avec un piano, un escalier, et un sol en parquet. La scène est délimitée à gauche par l’orgue, à droite par le piano, qui vont accompagner les différents moments de ce travail, car il s’agit vraiment de Moments musicaux où sont interpellés des grands succès de la Comédie musicale (et beaucoup d’extraits de My fair Lady) mais aussi de la musique d’opéra (un des acteurs chanteurs chante même l’intégralité du monologue de Lohengrin « In fernem Land » sans être ridicule), on entend aussi Manon de Massenet ou la Flûte enchantée de Mozart. Le spectcale ouvre par l’exécution au piano de l’ouverture du Freischütz de Weber. A travers ces extraits, c’est toute une réflexion sur le langage musical et sur le langage articulé qui se met en mouvement.

@Judith Schlosser, Theater Basel

On se rappelle que l’histoire de My fair Lady, inspirée de « Pygmalion » de G.B.Shaw, raconte l’entreprise du professeur Higgins, grand phonéticien,  qui a décidé de faire d’une fleuriste , Eliza Doolittle, à l’anglais particulièrement cabossé, un modèle d’expression et de prononciation anglaise aux prix d’exercices inhumains et de souffrances – car apprendre, c’est aussi souffrir-…Évidemment l’amour passe par là…

On parle allemand sur scène, mais aussi et surtout anglais, l’anglais à articuler des exercices de prononciation(«the rain in Spain stays mainly in the plain») , dirigés par l’acteur Graham F.Valentine, qui joue son Professeur Higgins, s’adressant à trois Eliza Doolittle, dont la plus vieille est sans doute l’originale, vu le duo final que  l’Eliza vieillie et le professeur Higgins entament, hésitants, au rythme (des)endiablé qui convient à leurs jambes vieillissantes, mais qui fait jaillir une indicible poésie et une très grande émotion.
Alors, dans ce monde toujours un peu déjanté des personnages de Marthaler, on croise un organiste qui est le Monstre de Frankenstein (à qui on doit aussi apprendre le monde), une hôtesse de l’air, des couples qui se font et se défont, qui chantent des duos de Comédies musicales (ou qui els miment de manière stupéfiante), des personnages qui montent et descendent un escalier par les marches ou la rampe, comme dans certains films musicaux américains des années quarante. Le programme nous annonce le début d’une quête, d’une réponse à donner face à une menace:

« Le professeur Zoltan Karpathy, de retour de la conférence annuelle sur les accents du sud de l’Angleterre, découvre devant la porte de son laboratoire de langues un énorme bouquet d’hortensias. Fiché au milieu du bouquet, un petit billet ainsi libellé : « Vous avez jusqu’à minuit pour résoudre l’énigme suivante, ou je ne réponds plus de rien : Qu’est-ce qui est d’abord de l’air pur, puis une ombre qui chantonne, puis une douleur, puis un souvenir ? Déposez votre réponse à l’heure dite sous la selle de la jument Bystander, dans l’hippodrome de notre ville. Vous menaçant de tout cœur, votre F. D. » En un éclair, le professeur comprend qu’il est démasqué… »
Voilà le point de départ(?) d’une histoire qui n’est pas linéaire,   qui  ne raconte rien que  le voyage de la langue et du langage, les liens entre musique, geste, parole et leurs interactions dans les relations humaines, qui raconte aussi bien sûr le théâtre, par un extraordinaire travail de précision sur le comique de répétition, sur le silence créateur de gêne, puis de rire (le début est stupéfiant: le pianiste arrive sur scène, debout près du piano et ne dit rien, un silence s’installe et au bout de quelques instants, quelques rires fusent, provoqués par la simple gêne de ce silence inexplicable. ). Les acteurs-chanteurs sont étonnants, rappelant par certains gestes le duo Shirley et Dino à ses débuts (quand c’était bon) deux d’entre eux sont même de bons chanteurs, et on admire leurs gestes mesurés, leur manière de faire aller leur corps dans des mouvements jamais nets, jamais achevés, avec toujours un moment où cela décroche, cela déjante et provoque des rires, discontinus, dispersés dans la salle, car chacun rit à son rythme, et prend le spectacle au creux de sa propre intimité.

@Judith Schlosser, Theater Basel

On ne rit jamais à gorge déployé, on rit chacun dans son coin à mesure que tel ou tel détail parle, car le théâtre de Marthaler parle à l’individu-spectateur, jamais à toute une salle. Et puis comme souvent chez Marthaler, les 30 dernières minutes disent autre chose, elles disent l’amour, la nostalgie, la mélancolie, la poésie, le temps perdu et retrouvé, les moments musicaux s’allongent, le rythme se ralentit, comme dans la Grande Duchesse de Gerolstein par exemple): c’est là où les spectateurs qui n’entrent pas dans cette logique s’en vont (curieusement, à dix minutes de la fin, ils n’ont pas la patience d’attendre…). Certes, Marthaler c’est un regard  sur un monde qui fut et qui est,  un peu « cheap », toujours tendre, souvent nostalgique (on a passé depuis longtemps la mode des labos de langue de ce type). Il faut se laisser prendre à ce théâtre qui semble ne rien dire et qui dit tant et tant de choses sur nous, sur les humains, sur notre parole, sur notre rapport au monde, à l’image (il faut noter le lien calculé entre de ce qu’on voit sur le plateau et les images projetées sur l’écran plat en fond de scène, par exemple, la Dame – une sorte de Thatcher- qui apparaît sur l’écran lorsque les acteurs répètent les premières phrases anglaises, au début du spectacle, ou  les pantoufles encore étiquetées portées par le professeur, qui apparaissent sur l’écran quand il a enfin de vraies chaussures aux pieds…) et surtout sur notre rapport intime au théâtre, à notre histoire, à nos gestes – même et surtout les plus familiers -.
En conclusion, je ne puis que me réjouir que ceux qui ne connaissaient pas cet univers aient pu s’y confronter et y entrer, car c’est vraiment un travail très symbolique du projet de Marthaler, un travail sur les effets et les liens entre musique et parole, musique et théâtre, musique et fantasme, et aussi un extraordinaire travail d’orfèvrerie théâtrale que seul à mon avis le théâtre germanique peut ainsi défendre. Si vous avez l’occasion de voir ce spectacle, courez-y; et si vous avez la chance d’habiter le sud de l’Alsace ou le nord du Jura, allez au Théâtre à Bâle, il y a toujours un Marthaler à prendre, et tant de spectacles stimulants et neufs.

 

OPERAS EN EUROPE 2011-2012 (1): SPECTACLES A RETENIR – BRUXELLES, AMSTERDAM, STRASBOURG, ZÜRICH, BÂLE, MUNICH

Si l’offre locale ne vous suffit (satisfait)  pas, si vous en avez la possibilité, ou si vous prévoyez un seul voyage en Europe pour voir l’opéra de vos rêves, ce petit résumé des spectacles qui m’apparaissent intéressants peut vous aider, ou même simplement nous faire tous rêver. J’ai évidemment mes préférences, Berlin, Munich, Amsterdam, Bruxelles…mais si le blog n’est pas une affaire de goût, alors inutile d’en créer un!!
Se reporter aux articles sur les saisons pour la Scala, Paris, Lyon.

1) Les spectacles qui m’attirent

BRUXELLES

Le Théâtre de la Monnaie a été élu Maison d’opéra de l’année par Opernwelt dans son édition annuelle « Jahrbuch 2011 ».
Les curieux peuvent aller voir le très rare Oedipe, de Georges Enescu, (22 octobre- 6 novembre) dir.mus Leo Hussain et mise en scène Alex Ollé de la Fura dels Baus. Mais comme c’est une coproduction avec l’Opéra de Paris, on va bientôt le voir sur les rives de la Seine.
Deux spectacles m’attirent tout particulièrement pour des raisons différentes,

Rusalka, mise en scène Stefan Herheim, dir.mus Adam Fischer, l’une des plus belles productions de ces dernières années en Europe, à voir absolument (et à revoir ) encore plus si vous ne connaissez pas Stefan Herheim. J’irai pour sûr la revoir. C’est  du 6 au 13 mars, avec deux distributions en alternance et c’est A NE PAS MANQUER.

Il Trovatore, mise en scène, Dimitri Tcherniakov, dir.mus. Marc Minkowski. Certes, je ne suis pas loin de là un fan de Minkowski, certes, la distribution ne m’enthousiasme pas (Poplavskaia…), mais il y a Tcherniakov, et surtout, Il Trovatore, qu’on ne voit presque plus sur les grandes scènes tant c’est difficile à réussir, c’est mon opéra chéri de Verdi. Toute nouvelle production de Trovatore est bonne à prendre, et celle-là offre au moins une mise en scène qui devrait être intéressante.

A signaler aussi dans la saison, en décembre, une Cendrillon de Massenet mise en scène par Laurent Pelly et dirigée par Alain Altinoglu

AMSTERDAM

Comme d’habitude une belle saison à l’Opéra d’Amsterdam avec des titres alléchants (Elektra, Don Carlo (avec M.Petrenko en Philippe II) , Deidamia, Il turco in Italia et d’autres. J’en retiens un que je veux absolument voir , c’est

Kitège (La Légende de la ville invisible de Kitège et de la demoiselle Fevronia, et soyons pédants  « Сказание о невидимом граде Китеже и деве Февронии ») de Rimski Korsakov. On ne donne pas suffisamment d’œuvres de Rimski Korsakov en Europe occidentale, j’ai vu il y a longtemps à Reggio Emilia « Le conte du tsar Saltan » (d’où est extrait le très fameux Vol du Bourdon), ce fut un enchantement, dans une mise en scène sublime de Luca Ronconi. On appelle Kitège quelquefois le Parsifal russe, l’oeuvre est très poétique, et mérite vraiment d’être connue. Puisque c’est l’occasion, j’irai pour sûr, d’autant que la mise en scène est de Dimitri Tcherniakov (encore lui!) et la direction du nouveau directeur musical du lieu, Marc Albrecht. (8 février-1er mars)

A signaler en outre un Parsifal intéressant en fin de saison, bien distribué (Christopher Ventris, Petra Lang) dans une mise en scène de Pierre Audi, dirigé par Ivan Fischer (12 juin-8 juillet)

STRASBOURG

L’Opéra du Rhin présente des saisons toujours intéressantes ces dernières années (rappelons le Ring mis en scène par David McVicar) et cette année, je retiens deux spectacles:

Les Huguenots, de Meyerbeer, mise en scène, Olivier Py, dir.mus, Daniele Callegari avec une belle distribution (Mireille Delunsch, Laura Aikin, Karine Deshayes). Cette production présentée l’an dernier à Bruxelles a fait exploser les Thalys du dimanche, gageons qu’elle fera exploser cette fois les TGV-Est. Oeuvre très rare désormais, difficile et lourde à monter et à distribuer. Meyerbeer ne fait plus recette, et c’est un peu dommage. (14-28 mars à Strasbourg et 13-15 avril à Mulhouse)

Farnace, d’Antonio Vivaldi . je ne suis pas un fou de répertoire baroque, mais j’aime beaucoup Vivaldi, et surtout qu’à Strasbourg, c’est Diego Fasolis qui dirigera et Lucinda Childs qui assurera chorégraphie et mise en scène. Diego Fasolis est un chef suisse (organiste) de plus en plus réclamé notamment pour ce type de répertoire . Quant à Lucinda Childs, inutile de la présenter. Belle opération en perspective. (18-28 mai à Strasbourg et 8-10 juin à Mulhouse)

ZÜRICH

L’Opernhaus Zürich change de mains, puisque Alexander Pereira part à Salzbourg et qu’arrive de Berlin Andreas Homoki. Les saisons de Zürich sont toujours très variées allant vers tous les répertoires, et tous types de mise en scène, avec des productions souvent soignées, les productions wagnériennes de ces dernières années furent souvent des références. Aussi, ne sera-t-on pas étonné si j’ai choisi de voir à Zürich:

Die Meistersinger von Nürnberg (22 janvier-18 février), mise en scène: Harry Kupfer, dir.mus. Daniele Gatti. De Kupfer le dernier Tannhäuser (à Zürich justement) ne m’a vait pas déplu, et je suis curieux d’entendre Gatti après son très beau Parsifal (à Bayreuth, mais aussi à Zürich dont il est directeur musical). Mais ce qui m’intéresse au plus haut point c’est une belle distribution dominée par Michael Volle, que je tiens comme le plus grand baryton-basse wagnérien actuel, qui avait fait à Bayreuth un extraordinaire Beckmesser et à Zürich un Wolfram anthologique, qui laisse loin derrière tous ceux que j’ai entendus avant et depuis. Rien que pour lui je ferais le voyage, alors si on ajoute Salminen, et Juliane  Banse, voilà d’excellentes raisons de se précipiter à Zürich.

Mais il y en a au moins quatre autres (parmi un vaste choix):

Palestrina, de Pfitzner, populaire en Allemagne, mais rarissime en France, en décembre 2011-janvier 2012 (10 décembre-12 janvier), dirigé par l’excellent Ingo Metzmacher -un des grands chefs allemands qu’on ne voit jamais en France…)- dans une mise en scène de Jens-Daniel herzog, dont j’avais vu il y a quelques années Königskinder de Humperdink avec Jonas Kaufmann (et Metzmacher aussi) toujours à Zürich. Belle distribution, et donc spectacle à ne pas rater.

Otello ossia il Moro di Venezia de Rossini, l’autre Otello, une occasion d’entendre Cecilia Bartoli dans un théâtre dont la salle est adapté à sa voix, et les excellents John Osborn dans le rôle titre et Javier Camerana dans Rodrigo, dans une mise en scène de Patrice Caurier et Moshe Leiser et une direction musicale  de Muhai Tang, l’ex-chef du Zürcher Kammerorchester. On pourra aussi voir la Bartoli dans une reprise du Comte Ory, même équipe pour la mise en scène et la direction (fin décembre 2011).

Don Carlo, en mars, dirigé par Zubin Mehta et mis en scène par Sven Eric Bechtolf (le metteur en scène du Ring viennois (4 mars-9 avril), avec Anja Harteros, Vesselina Kassarova, Matti Salminen et Fabio Sartori ce qui n’est pas une mauvaise distribution, loin de là: Salminen est encore un très grand chanteur. On ne dédaigne pas un Don Carlo, mais il y a une forte concurrence pas bien loin de Zürich

Le Prince Igor, de Borodine. Encore une œuvre peu donnée qui bénéficie de la direction de Vladimir Fedosseyev et d’une mise en scène de David Pountney (15 avril 2012-29 avril 2012), avec une distribution de bon niveau (Egils Silins, Olga Guryakova), une raerté à ne pas manquer.

Comme on le voit, le voyage à Zürich pourrait devenir une habitude tant le répertoire et varié et les productions attirantes.

BÂLE

Le Theater Basel  n’est pas à négliger (il fut lui aussi désigné récemment Théâtre de l’année par Opernwelt)  si vous êtes ouverts aux mises en scènes décoiffantes et au regietheater, la plupart des productions sont faites avec la troupe locale, de qualité en général avec quelques invités. On y voit souvent de très intéressantes productions de Christoph Marthaler (on se rappelle de la Grande Duchesse de Gerolstein). Cette année je vais sans doute faire le déplacement pour une Carmen qui promet.

Carmen: mise en scène Calixto Bieito, dir.mus. Gabriel Feltz (du 18 décembre 2011 au 10 juin 2012) avec Tanja Ariane Baumgartner, Svetlana Ignatovich, Solenn’ Lavanant-Linke, Agata Wilewska, Karl-Heinz Brandt, Eung Kwang Lee. J’avais vu dans ce même théâtre un Don Carlos en français du même Calixto Bieito qui m’avait impressionné par sa logique et sa justesse malgré son aspect particulièrement provocateur.

Signalons pour les fans de Marthaler un spectacle de théâtre musical (Première le 25 novembre 2011, dernière le 9 avril) Lo Stimolatore Cardiaco Una soluzione transitoria…mise en scène Christoph Marthaler, dir.mus Bendix Dethleffsen/Giuliano Betta.

MUNICH

L’Opéra de Munich est à n’en pas douter l’une des institutions lyriques qui affichent en Europe un des plus hauts niveaux en permanence. C’est là que Kleiber dirigeait le plus souvent, c’est là que l’on a vu les plus belles productions wagnériennes ou straussiennes (un héritage de Wolfgang Sawallisch, qui fut l’âme de cette maison durant des décennies). Aujourd’hui, le directeur musical sortant est Kent Nagano, le futur directeur est Kirill Petrenko, un chef excellent qui devrait diriger le Ring du bicentenaire Wagner à Bayreuth.
Dans les nouvelles productions, c’est incontestablement Der Ring des Nibelungen, dirigé par Kent Nagano qui attire, dans une mise en scène de Andreas Kriegenburg, metteur en scène né à l’est en 1963 (Magdeburg), ex directeur du Thalia Theater de Hambourg et actuel directeur du Deutsches Theater de Berlin, qui compte parmi les grands d’aujourd’hui. Une distribution comprenant des wagnériens désormais éprouvés (on retrouvera Katharina Dalayman en Brünnhilde, Juha Uusitalo en Wotan, Sophie Koch en Fricka) mais aussi  des nouveaux venus ou des prises de rôle (Anja Kampe en Sieglinde, Klaus Florian Vogt en Siegmund, Johan Reuter en Wotan de Rheingold); A suivre sans nul doute! (début en février, puis Walkyrie en mars, puis Siegfried en mai et Götterdämmerung en ouverture du festival de Munich fin juin).

Signalons aussi

Turandot, mise en scène de Carlos Padrissa (La Fura dels Baus) et dir.mus. Zubin Mehta, l’équipe du Ring de Valence/Florence se retrouve avec sa Brünnhilde, la magnifique Jennifer Wilson aborde cette fois la glaciale princesse Turandot. En décembre avec Zubin Mehta, en avril dirigé par Dan Ettinger.

Mais trois reprises m’attirent dont une m’électrise rien qu’à la lecture de la distribution pour lesquelles je vais faire sans doute les 800 km qui me séparent de Munich:

– Don Carlo en janvier (15 janvier 2012-29 janvier 2012) avec la meilleure distribution dont on puisse aujourd’hui rêver: Anja Harteros (Elisabetta), Jonas Kaufmann (Don Carlo), René Pape (Philippe II), Marius Kwiecen (Posa), Anna Smirnova (Eboli). Pour les parisiens, Marius Kwiecien fut le Roi Roger dans la belle production de l’opéra de Szymanowski mise en scène par Warlikowski . C’est un magnifique baryton qui vient de triompher dans Don Giovanni au MET. Les autres on les présente pas…  Direction Asher Fisch (qui fera la Veuve Joyeuse à paris le mois suivant), qu’importe alors que la production soit une reprise de la mise en scène de Jürgen Rose qui ne brille pas par l’imagination, mais qui garantit quelques images. A NE MANQUER SOUS AUCUN PRETEXTE

Roberto Devereux de Donizetti, pour l’encore si grande et inusable Edita Gruberova, dirigé par Friedrich Haider, dans une mise en scène de Christof Loy (que je n’aime pas beaucoup, voir les Vêpres Siciliennes de Genève) avec Joseph Calleja, très bon ténor qu’on voit plus au MET qu’en Europe. A voir absolument, pour l’œuvre rare et pour la dame…

Parsifal, en avril, pour Pâques comme il se doit  dans une reprise de la mise en scène de Peter Konwitschny (celui qui a fait aussi le Tristan vu en juillet dernier dans cette salle), dirigé par Kent Nagano avec une distribution très alléchante: Waltraud Meier (Kundry), Christopher Ventris (Parsifal), Michael Volle (Amfortas), Stephen Milling (Gurnemanz) Gerd Grochowski (Klingsor)…rien que des très bons…

En bref, entre Munich et Zürich, cela promet de belles virées!

A suivre…Berlin, Vienne, Londres, New York, Florence, Rome etc…

 

2) Le spectacle à ne pas manquer dans cette série à mon avis:

DON CARLO A MUNICH évidemment, en janvier,  si on aime le beau chant!